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  • Cosmic Sisters

Cosmic Boss [Ep13] – Rencontre avec Marcy

Retrouvez les nouveaux épisodes de Cosmic Boss, la série où l’on vous présente des sisters entrepreneuses qui assurent pour un concentré d'inspiration et de good vibes.

Marcy Cosmic Boss 13 period hygiene

Marcy, fondatrice de la marque "la traversée de la mer rouge"

Alors qu’elle commence ses études universitaires, Marcy a l’idée de développer une gamme de protections plus écologiques pour les règles. Aujourd’hui, la fribourgeoise de 27 ans vend sa marque de serviettes réutilisables, La Traversée de la Mer Rouge, dans une quinzaine de petits magasins suisses.


Notre Cosmic Boss du mois a suivi des études en psychologie et exerce actuellement en tant qu’enseignante spécialisée en plus de ses études de Master. Marcy a créé ses premiers prototypes de serviettes avec la Bernina de sa grand-mère, il y a plus de 3 ans.


Pourquoi créer des protections réutilisables?


Je voulais proposer une alternative plus écologique aux femmes qui en avaient envie. C’est quand même perturbant de savoir qu’une femme génère autant de déchets durant sa vie en menstruant.


Quelle est la genèse de La traversée de la mer Rouge?


J’utilisais des serviettes du commerce qui me gênaient énormément à cause des produits chimiques et parfums très odorants qui les composaient. Toute l’expérience d’avoir mes règles et d’utiliser ces produits me dégoûtait. Du coup, lors de ma recherche personnelle pour trouver une alternative, j’ai remarqué que les serviettes hygiéniques lavables n’existaient pas vraiment en Suisse et je me suis dit, pourquoi ne pas essayer d’en faire et d’en vendre, ici.


D’où venait ce dégoût?


Le fait d’enlever sa serviette et de la jeter à la poubelle, ça contribue à trouver dég’ les règles parce que tout ce qu’on jette à la poubelle, c’est soit cassé, soit sale. Maintenant que j’utilise des serviettes réutilisables, je n’ai plus cette odeur désagréable qui me dérangeait.


Te rappelles-tu de la première serviette hygiénique que tu as créée?


Elle était horrible, mais oui! (Rires). J’avais utilisé du coton jean, beaucoup trop robuste et impossible à retourner. Ça ne donnait rien! Pour arriver à la serviette actuelle, ça a été tout un processus de tests et de recherches.

Qui a été ta première testeuse?


Moi! Je tenais à utiliser des tissus naturels alors j’ai commencé avec du lin, du chanvre, du coton et du micro-éponge. J’avais essayé de mettre quelques couches mais le sang transperçait quand même. Comme le but était d’avoir quand-même un certain confort et pas quelque chose de super épais, j’ai commandé du tissu imperméable PUL, labellisé Oeko-Tex 100. Ce label garantit une production plus éthique et écologique avec des matières recyclables et traçables.


Comment as-tu conçu tes modèles ?


Je me suis inspirée de serviettes que je voyais sur Internet. Mais je voulais aussi me démarquer. Ainsi, j’ai créé des serviettes avec des formes plus géométriques, plus cools. J’ai pris tous les sous-vêtements de mon armoire et j’ai testé plusieurs mesures pour trouver les bonnes!




Assures-tu ta production seule?


Au début quand j’avais peu à vendre, je les fabriquais moi-même ; maintenant, je ne fabrique plus du tout de serviette: j’ai une employée qui s’occupe de la production.


Le plus grand défi cette aventure?


C’est de toquer aux portes des épiceries et de savoir vendre son produit. Ce n’est pas un job facile!


Quelle valeur est importante dans le business pour toi?


La transparence sur la composition d’un produit pour les client.e.s.


As-tu un mantra?


Oui, une phrase en espagnol que ma mère m’a dite lors d’un voyage en famille, « el que no chilla, no mama », traduction: celui qui ne pleure pas, ne tète pas! En gros, si tu ne dis rien, tu n’obtiendras pas ce que tu souhaites.


Une femme qui t’inspire?


Mon idole, Miley Cyrus, j’aime son authenticité et sa confiance en elle. Je trouve qu’elle a une beauté intérieure qui rayonne. Je la trouve incroyable, c’est une des rares stars qui me touche autant.


Une musique qui t’inspire?


"Need To Know " de Doja Cat.


Interview par Laetizia Barreto



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