- Cosmic Sisters
Cosmic Boss [Ep7] - Rencontre avec Johanna
Cosmic Sisters, c’est un concentré de good vibes pour être la meilleure version de soi-même. Et pour davantage d’inspiration, chaque mercredi, on vous présente une sister entrepreneuse qui assure

Johanna, cheffe végétarienne à domicile
La tendance de la cuisine végétarienne se précise de plus en plus ces dernières années et c’est difficile de passer à côté de ce qui devient carrément un style de vie. Et dans ce monde de la cuisine encore très masculin, ça fait du bien de rencontrer une cheffe comme Johanna, pétillante, sensible et riche de multiples expériences de vie et voyages.
Comment es-tu devenue cheffe de cuisine?
En réalité, c’était mon deuxième choix. Je suivais des études universitaires pour devenir archéologue quand j’ai eu un petit coup de stress en pensant aux débouchés compliqués dans le domaine. Alors, je me suis tournée vers ma seconde passion: la cuisine.
Quel parcours as-tu suivi?
J’ai abandonné mes études d'archéologie et, à 20 ans, je suis partie à Montpellier faire un CAP cuisine (ndlr. le CAP est un certificat d'aptitude professionnelle). Et puis, j’ai eu mon premier travail dans un Bouchon Lyonnais. C’était le grand saut dans la vraie vie en cuisine avec 160 couverts tous les soirs! Ensuite, j’ai fait plusieurs lancements de restaurants, d’abord en France, et puis, j’ai profité d’utiliser ma passion pour découvrir le monde en partant en Ecosse, au Canada et à New-York en tant que cheffe à domicile.
Pourquoi avoir voulu te diriger vers la cuisine végétale?
Il y a un an et demi, j’ai ouvert mon restaurant dans le sud de la France. En réalisant mon rêve d’avoir mon propre restaurant, je voulais que la cuisine servie soit en accord avec mes valeurs. Au fil d’année, j’avais de plus en plus de réticence à cuisiner de la viande et moins de plaisir à le faire. Par contre, j’étais fascinée par la cuisson et la mise en valeur d’un légume. Je prenais un radis et je réfléchissais à toutes les façons de le transformer et le sublimer tout en gardant son goût. J'ai naturellement pris cette direction.

Qu’est-ce qui donne à ta cuisine son inspiration asiatique ?
C’est ma maman et mes origines philippines. Elle a toujours cuisiné des plats asiatiques, du coup, ce sont les saveurs et les goûts avec lesquels j’ai grandi. Et c’est rigolo, parce que je n’ai encore jamais été en Asie jusqu’à maintenant. Je crois qu’à travers ma mère et sa cuisine, j’ai tellement une image personnelle de l’Asie, que j’ai peur d’être déçue ou que ça ne soit pas du tout ce que je m’étais imaginé.
Qui est Cookomie? Pourquoi ce nom?
Enfait, ça part de "I cook for your homies" et puis, j’ai tout contracté pour en faire "Cookomie". Donc, c’est tout bête.
Comment t’es-tu décidé à devenir une cuisinière indépendante ?
Ça a commencé comme monnaie d’échange pour voyager. Je cuisinais chez et pour les gens contre un logement ou pour me faire un peu de sous. Donc, j’ai toujours été cheffe à domicile à côté de mes différents boulots en réalité.

Quel a été le plus gros challenge?
Quand j’étais cheffe à domicile aux États-Unis, on me demandait généralement beaucoup de recettes très typiques de la gastronomie française comme le bœuf bourguignon. Mais un jour, on m’a demandé de faire une paëlla et je n'avais aucune idée de comment m'y prendre. Le résultat n’était pas mauvais, mais ce n’était pas authentique. Heureusement, je crois qu’ils ne savaient pas non plus ce que c’était qu’une paëlla espagnole, donc ça leur a plu.
Quelle expérience de vie appliques-tu au business ?
Les voyages et la cuisine à domicile m’ont appris à cuisiner avec rien du tout. Dans une cuisine professionnelle, tu as tous les ustensiles et maintenant, j’arrive à faire plein de choses avec juste une planche en bois, un couteau et une fourchette. Et j’ai aussi appris à utiliser les déchets pour jeter le moins possible.
Quelle est ta philosophie?
Le zéro déchet, c’est vraiment une philosophie de vie pour moi que j’essaie aussi d’intégrer à ma cuisine.
Une femme qui t’inspire et pourquoi?
Ma mère. Parce que je l’ai toujours vu cuisiner depuis petite et c’est elle qui m’a appris. Elle m’a aussi toujours intégrée dans la cuisine et très jeune, je préparais les brunchs du dimanche pour toute la famille avec elle.
Une chanson qui booste ta créativité?
J’adore écouter du blues en cuisinant et en particulier tout le répertoire de Nina Simone. Elle m’inspire! Je retrouve dans sa voix une sensibilité particulière que j’ai envie de retranscrire dans ma cuisine.
Quel conseil donnerais-tu à celle que tu étais il y a dix ans?
Fais-toi plus confiance! Crois plus en toi.
Quels sont tes futurs projets?
Avoir ma petite arcade pour pouvoir faire ma cuisine végétarienne locale en circuit court.
Si Cookomie vous a intriguées, suivez sa page Instagram, @cookomie, pour découvrir plus de ses magnifiques créations culinaires!
Interview par Myriam Blal