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  • Myriam Blal

L'histoire continue pour Sex & The City

La série culte va bientôt faire son grand retour! Je ne sais pas vous, mais moi, cette pandémie m’a donné des envies de retour aux sources. Pendant les dernières semaines, j’ai revu la totalité d’une de mes séries préférées: Sex and the City!

C'est officiel, le tournage de "Just like that" a démarré le 9 juillet 2021 dans les rues de New York en présence de Sarah Jessica Parker (Carrie Bradshaw), Cynthia Nixon (Miranda Hobbes) et Kristin Davis (Charlotte York). La date de sortie du reboot de Sex & the City n'ayant pas été révélée par HBO, j'ai décidé de prendre mon mal en patience et de me repasser l'intégralité de la série.


Questions de féministe


En revivant les péripéties de Carrie, Miranda, Charlotte et Samantha avec mes yeux de trentenaire féministe post-”Me-Too”, je me rends bien compte que la série a pris un coup de vieux. Au fil des épisodes, je commence à m’interroger: "est-ce que cette série saura encore révolutionner la vision des femmes à la télévision en 2021, comme elle l’a fait à la fin du XXème siècle?"


Premier constat, la diversité est totalement absente de la série. Elles sont toutes des femmes blanches cisgenres qui possèdent les moyens de s’offrir une vie plutôt confortable au cœur de New York. Elles ont beau être très ouvertes quand il s’agit de parler de sexe, je réalise que même dans ce domaine un grand nombre de clichés sont reproduits. Par exemple, le rapport anal est une affaire d’Etat et les orientations sexuelles sont traitées comme des phases d’expérimentation ou des rôles accessoires.


Vous prendrez bien un happy end?

Soyons honnête, à part Samantha, qui est en couple dans le dernier épisode, le groupe de trentenaires reproduit le cliché de la réalisation personnelle passant par le mariage et les enfants. Tout le groupe de jeunes femmes est à la recherche d’une chose: The One.


D'ailleurs, tout au long des saisons, il y a justement cette personne qui revient en permanence s'immiscer dans la vie de Carrie. Enfin bref, il y a ce Big problème! Cet homme qui veut le beurre, l'argent du beurre et la crémaillère avec. Il ne veut pas s'engager, mais il a peur qu'elle se désengage.



Une relation plutôt toxique entre l'héroïne Carrie et Mister Big qui s'étend sur six saisons et deux films. Mister Big est l'incarnation du bad boy qui finit par se réveiller soudainement dans les derniers épisodes de la nouvelle saison et qui devient son prince charmant. Bien entendu, Carrie qui, trop heureuse d’avoir pu changer son Big love (vraiment?), retombe dans cette relation en moins de temps qu’il n'en faut pour l’écrire.


Enfin bref, de nos jours, cette série aurait besoin d’une petite remise à jour. Je suis donc curieuse de voir comment la nouvelle série de dix épisodes intitulée “And Just like that…” va se débrouiller pour redonner à cette série son goût d’avant-garde qu’elle avait à l’époque.



Série pionnière


Avant SATC (Sex and the City pour les non initié.e.s), les femmes à la télévision n’avaient encore jamais été mises autant au centre d’une série et encore moins autour d’un thème aussi touchy que le sexe dans un pays aussi conservateur que les Etats-Unis. Si à l’heure actuelle, ce n’est plus si flagrant, la série avait le mérite d’aborder des thèmes encore tabous à cette époque pas si lointaine (dans les années 2000).



J’ai l’espoir que dans cette nouvelle version de la série des thèmes importants de notre société actuelle soient traités, comme la transidentité, la fluidité du genre, la diversité des orientations sexuelles ou encore les formes différentes que l’amour et le couple peuvent prendre.


J'ai hâte de le découvrir cet été et l'espère à la hauteur de mes attentes!

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